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LE BLOG DE JACK - Ancien militaire des OPEX (Liban - Kosovo...) et porte-drapeau à l'UFAC des Côtes d'Armor.

08 Feb

La France a donné naissance à 175 djihadistes en vingt ans.

Publié par jack

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Dans son ouvrage « Terroristes, les 7 piliers de la déraison », le juge anti-terroriste revient sur l’expérience djihadiste de la France : 175 personnes qui seraient parti combattre en terre d’islam ces vingt dernières années. Mais qui sont-ils ?

Lors des attentats du 11 septembre, le Français Zacarias Moussaoui est condamné à perpétuité pour sa participation à l'organisation des détournements.

Lors des attentats du 11 septembre, le Français Zacarias Moussaoui est condamné à perpétuité pour sa participation à l’organisation des détournements.

175. Depuis le début des années 1990, ils seraient 175 Français à être parti en terres de djihad et à subir des poursuites judiciaires lors de leur retour en France. Une quinzaine d’entre eux seraient partis en Afghanistan combattre les soviétiques. Une vingtaine en Bosnie. Puis de nouveau une quarantaine qui iront s’entraîner en Afghanistan sous le règne d’Oussama Ben Laden. Une petite dizaine se serait partagée entre la Somalie et le Cachemire. L’Irak suscitera plus de vocations, attirant une trentaine de djihadistes. Plus récemment, une quinzaine serait passée par le Waziristan.

Marc Trévidic remarque qu’à ces 175 djihadistes français, il faut ajouter ceux qui n’ont pas la nationalité et qui auraient pu transiter par l’hexagone, représentant autant de menaces pour notre sécurité. Il signale également une nouvelle tendance, qui reste rare mais se développe depuis quelques années : l’entraînement à domicile. Des candidats au djihad opteraient pour s’entraîner dans les Vosges ou le Massif central plutôt qu’au Yémen ou dans le Waziristan.

Depuis quelques années, une autre tendance se développerait selon le juge antiterroriste : les djihadistes seraient de plus en plus jeunes, parfois mineurs. Cette période de la vie serait propice à la prise des armes et à la recherche d’aventure qui accompagne le djihad. Elle serait surtout encore dépourvue de la prise de recul nécessaire à comprendre ce qu’impliquent réellement ces entreprises terroristes. 

Beaucoup de ces djihadistes français reviendraient tôt ou tard en France. Et pas toujours pour y commettre des attentats : le voyage est aussi l’occasion d’apprécier les libertés dont ils bénéficiaient en France et le retour est marqué par une forme de repentance, de prise de conscience. Même phénomène chez ceux qui sont incarcérés : une fois leur peine purgée, la plupart renoncerait au djihad et tendrait à se ranger.

Photo : Harjinder Kalirai

 
A propos de l'auteur

Journaliste indépendant, Romain Mielcarek s'est spécialisé sur les thématiques liées à la défense et à la diplomatie. Il travaille régulièrement pour Atlantico, Slate, Défense et Sécurité Internationale et Pays Emergents. Doctorant en sciences sociales, il mène une thèse sur l'influence de l'armée française sur le récit médiatique de la guerre en Afghanistan. Membre de l'Alliance Géostratégique, il a participé à la rédaction des ouvrages "Les guerres low-cost" (Esprit du Livre / 2011) et "Stratégies dans le cyberespace" (Esprit du Livre / 2011).

Source: actudefense.com

 

Il n'est peut-être pas trop tard pour rouvrir le bagne de Cayenne ?...

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