L'armée de terre adopte officiellement le NH-90 Caïman.

Nouvelle étape franchie pour le Caïman de l’ALAT : il a été officiellement adopté par l’Armée de terre. Reste maintenant à former les équipages et à livrer les appareils dans les régiments avec l’objectif de quatre hélicoptères projetables en 2014.

Un NH-90 TTH à l’essai.

C’est officiel depuis le 14 février : l’Armée de terre adopte le Caïman. La version TTH (hélicoptère de transport tactique) du NH-90 doit entrer dans une nouvelle phase de son arrivée au sein des forces. L’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT) va pouvoir commencer à former ses pilotes sur les deux appareils déjà livrés au Centre de formation interarmées des Maures, qui doit accueillir les équipages terriens et marins, ces derniers disposant déjà de près d’une dizaine d’engins.

Côté ALAT, on espère disposer d’un premier module de quatre Caïmans projetables sur théâtres à l’horizon 2014 et de six équipages formés et prêts au déploiement. Le 1er Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Phalsbourg devrait disposer d’ici là de six appareils. Il faudra encore attendre deux ans avant que le Caïman ne soit confirmé pleinement au sein des forces, entrant alors dans une phase de totale autonomie d’emploi. Au fur et à mesure, le 5ème RHC puis le 3ème RHC et le 4ème Régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHFS) devraient recevoir progressivement le reste des appareils commandés. 34 ont déjà été signées et 34 autres devraient suivre pour un objectif à long terme de 133 Caïmans pour l’Armée de terre. 

Le Caïman, la version française du NH-90, doit être opéré aussi bien par la Marine nationale (version NFH) que par l’Armée de terre (version TTH). Ce dernier doit pouvoir embarquer une vingtaine de combattants, 2500 kg de matériel ou même un véhicule léger. Les pilotes doivent bénéficier de moyens de vision nocturne comparables à celui du Tigre pour faciliter au maximum des missions binomées entre les deux hélicoptères la nuit. Une autonomie de 5 heures est pour l’instant évoquée, optimisée par temps chaud pour palier aux difficultés rencontrées par la génération actuelle de transporteurs tactiques. Le Caïman pourrait également être ravitaillé en vol. Il bénéficierait d’un armement léger (canons de 7,62mm) pour se protéger et d’une trappe arrière pour permettre un déchargement rapide.

Ce programme multinational regroupé sous le consortium NHIndustries (Eurocopter, Agusta et Stork Fokker AESP) implique la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique. Décline dans une vingtaine de versions, il a pour l’instant été commandé, en plus des pays participants, par l’Australie, la Norvège, la Grèce, le sultanat d’Oman, l’Espagne, la Finlande, la Nouvelle-Zélande et la Suède … pour un peu plus de 500 appareils.

Photo : Eurocopter / Patrick Penna

Source:ActuDéfense.