550 soldats en République centrafricaine pour protéger les ressortissants.

Bangui est tombée entre les mains des rebelles de la Séléka, la capitale centrafricaine étant livrée aux pillages et aux violences. Le président Bozizé en fuite, la France a déployé 300 soldats supplémentaires depuis le Gabon afin d’assurer la sécurité de ses 1200 ressortissants.

300 militaires français ont été déployés ce week-end depuis le Gabon. ©Armée de l’air

La France a déployé au cours du week-end 300 militaires supplémentaires dans l’éventualité d’un besoin de protection des ressortissants en République Centrafricaine. Ces soldats ont été soustraits aux Forces françaises au Gabon (FFG) et transportées à Bangui par C130 et Transall. Ils viennent s’ajouter aux un peu plus de 200 hommes du dispositif Bangui déjà présents sur place.

L’aéroport de Bangui a fait l’objet d’une attention toute particulière : il est le point d’entrée et de sortie du pays, stratégique en cas d’évacuation des ressortissants. Déjà protégé par une compagnie du 1er régiment d’infanterie (RI) déployé dans le cadre de l’opération Boali, il a été renforcé ce week-end par une compagnie du 8ème régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMA) et d’un Etat-major tactique du 6ème bataillon d’infanterie de marine (BIMA).

Les Français, dont la mission initiale est de soutenir la mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), notamment sur le plan logistique, ne sont pas intervenus pour repousser les rebelles qui ont pris le contrôle de Bangui. Paris semble vouloir rester en dehors de ce conflit et appelle pour l’instant les différents partis au calme, déclarant avoir « pris acte » du départ de l’ancien chef d’Etat. Le président François Bozizé se serait réfugié au Cameroun, après que de premières informations évoquent la République Démocratique du Congo où se trouveraient une partie de ses proches. A Bangui, le pouvoir est aujourd’hui entre les mains de Michel Djotodia, le chef de la rébellion Séléka. Ce dernier a promis des élections libres sous trois ans. 

Un peu plus d’un millier de Français se trouveraient aujourd’hui en République Centrafricaine, principalement dans la capitale. Paris appelle à la prudence tandis que Bangui est livrée aux pillages et aux règlements de comptes. L’ambassade de France, certainement en étroite corrélation avec les militaires, est actuellement en train de préparer les points où pourraient être regroupés les expatriés si la situation empirait et réclamait une évacuation.

Au cours de la prise de contrôle de Bangui par les rebelles, plusieurs soldats sud-africains auraient été tués. Le président sud-africain Jacob Zuma avait accepté en janvier dernier l’envoi de 400 militaires afin de participer à la stabilisation du pays. Il avait d’ailleurs reçu François Bozizé vendredi dernier à Pretoria. Des sources militaires ont déclaré que 13 de leurs hommes avaient été tués et 27 aitres blessés au cours du week-end.

Le dispositif Boali avait déjà été renforcé fin 2012, lors d’une première avancée de la Séléka, qui s’était arrêtée pour entamer des négociations. Après avoir signé avec le gouvernement du président Bozizé les accords de Libreville, les rebelles semblent ne pas avoir obtenu satisfaction dans les temps. Les légionnaires déployés en urgence au début de l’hiver avaient rapidement été retirés du sol centrafricain.

Source: actudefense.

La France est sur tous les fronts;on nous prendrait presque pour une grande puissance ! Mais une fois la censure du livre blanc de la Défense tombée; les aventures africaines seront certainement revues à la baisse...